Statistiques annuelles complémentaires concernant le travail d'étudiant

2024

Périodicité : Annuelle

Dernières mises à jour : 04/06/2025

Les étudiants peuvent travailler durant leurs études et différents types de relations de travail avec l’employeur sont possibles. Le type de relation de travail a des conséquences sur la mesure dans laquelle les prestations de travail sont soumises à la sécurité sociale. Ainsi, les étudiants peuvent faire un stage, suivre une formation selon le principe de l’apprentissage en alternance ou exercer un job étudiant avec un contrat étudiant.

Dans les statistiques que nous présentons ici, nous nous limitons à l’emploi des étudiants avec un contrat étudiant. Pour plus d’informations sur les stages et l’apprentissage en alternance, nous vous renvoyons aux instructions aux l’employeur.

Le type spécifique de travail étudiant que nous discutons ici est, en principe, limité à 475 heures par an, mais pour 2023 et 2024, ce plafond a été étendu à 600 heures par an. Ce type de travail étudiant est en outre exempté de cotisations de sécurité sociale. Seule une cotisation de solidarité doit être payée, partiellement à la charge de l’employeur et partiellement à la charge de l’étudiant. L’employeur doit également payer une contribution au Fonds amiante. Les pourcentages applicables se trouvent dans les instructions aux l’employeur et sur la page web student@work.

En plus de la présentation des données trimestrielles, nous réalisons également une analyse annuelle du travail étudiant. Cela nous permet de rapporter combien d’étudiants ont travaillé au cours de l’année ; combien d’heures ces étudiants ont effectuées par an ; quelle part du contingent total autorisé a été utilisée ; dans quels secteurs d’activité les étudiants étaient engagés ; quel revenu l’étudiant a perçu ; et chez combien d’employeurs différents l’étudiant a travaillé durant une année civile.

Une nouvelle méthodologie a été développée pour publier des statistiques sur les types particuliers d’emploi (Flexijobs, extras dans l’horeca et dans l’agriculture et l’horticulture, emploi avec titres-services, jobs étudiants…), ce qui a conduit à la refonte de cette partie de l’offre statistique. Les fichiers publiés jusqu’en 2023, selon la méthodologie classique, sont toujours disponibles sur la page d’archives.

Vous pouvez trouver ici les données les plus récentes concernant les jobs étudiants. Un premier paragraphe contient un aperçu succinct de l’évolution globale du nombre de jobs étudiants, du nombre d’étudiants employés et du volume de travail en heures rémunérées depuis 2017. Ensuite, un zoom est fait sur la comparaison de la situation de l’année la plus récente (2024) avec l’année précédente.

Téléchargez ici les données brutes servant de base à nos statistiques. 

Évolution du travail étudiant depuis 2017

Un premier graphique illustre l’évolution du nombre de jobs étudiants, du nombre d’étudiants occupés et du volume de travail exprimé en heures rémunérées (x 100).

Le graphique montre que l’emploi étudiant augmente d’année en année, tant en nombre d’étudiants et de jobs étudiants qu’en nombre d’heures rémunérées. La tendance à une croissance plus forte du nombre d’heures rémunérées est présente depuis plusieurs années déjà et se voit renforcée par l’augmentation du contingent maximum autorisé, qui est passé de 475 heures à 600 heures en 2023 et 2024. À partir de 2025, il sera porté à 650 heures, ce qui laisse prévoir une nouvelle augmentation de l’emploi étudiant dans les années à venir.

La période Covid est également clairement visible sur le graphique, ainsi que la forte croissance qui a suivi.

Analyse des jobs étudiants pour l'année 2024

Chiffres clés

 

Le graphique ci-dessus montre que le nombre d'étudiants occupés, le nombre de jobs étudiants et le volume de travail en heures rémunérées ont encore légèrement augmenté en 2024 par rapport à l'année précédente. Ainsi, le nombre d'étudiants occupés a augmenté de 1,3 % et le nombre de jobs étudiants de 0,9 %. Le volume de travail en heures rémunérées a progressé de 3,2 %. La masse salariale a également enregistré une augmentation (+4,6 %). En revanche, le nombre d'employeurs ayant recours à des jobistes a légèrement diminué en 2024 par rapport à 2023 (-0,2 %).

 

Les totaux annuels permettent de déduire des informations sur l’étudiant jobiste moyen et sur l’emploi étudiant moyen. Le graphique ci-dessus montre qu’un étudiant a exercé en moyenne 1,6 emplois étudiants différents en 2024. Ce chiffre reste stable par rapport à la situation en 2023. En revanche, le nombre moyen d’heures prestées par étudiant jobiste et par emploi étudiant augmente respectivement de 1,9% et 2,2%. Le salaire annuel moyen et le salaire horaire moyen augmentent également légèrement (+3,3% et +2,1%).

Le profil de l'étudiant jobiste

Qui se cache derrière ces chiffres ? Combien d’heures les étudiants jobistes travaillent-ils par an et pour combien d’employeurs différents ?

C’est ce que nous essayons de découvrir ici en esquissant le profil de l’étudiant jobiste. L’accent est mis ici sur le nombre d’étudiants jobistes employés.

Nombre d'étudiants jobistes par âge et sexe

Le graphique présente le nombre d’étudiants jobistes selon l’âge et le sexe, et montre que les jeunes de 18 à 20 ans représentent le groupe le plus important. Toutefois, les 15 à 17 ans et les 21 à 23 ans sont également bien représentés au sein de la population des étudiants jobistes.

Par rapport à 2023, le nombre de jobistes dans le groupe des 18 à 20 ans continue d’augmenter, tant chez les femmes que chez les hommes. C’est également le cas, bien que de manière plus marginale, pour le groupe des 21 à 23 ans. En revanche, dans la tranche d’âge des 15 à 17 ans, le nombre d’étudiantes jobistes diminue légèrement en 2024 par rapport à l’année précédente, alors que le nombre d’étudiants jobistes masculins augmente encore légèrement.

Le graphique montre également qu’il y a plus de femmes que d’hommes qui choisissent un job étudiant dans les tranches d’âge supérieures à 17 ans et inférieures à 30 ans. Cette répartition reste stable en 2024 par rapport à 2023. Dans la tranche d’âge des 15 à 17 ans, on observe qu’un peu plus d’hommes que de femmes choisissent un job étudiant.

Combien d’heures les étudiants jobistes travaillent-ils par an?

 

Le graphique ci-dessus montre l’évolution du nombre d’heures travaillées sur une base annuelle – par classe d’heures – de 2017 à 2024. On observe en particulier une forte augmentation dans la classe d’heures de 475 à 600 heures à partir de 2020. Cela n’est pas surprenant, étant donné que la limite supérieure a été levée dans le cadre de la pandémie de Covid en 2020 et 2021, bien que cela ait été  finalement limité à certains secteurs.

En 2023 et 2024, le plafond a finalement été relevé de 475 à 600 heures. Toutefois, on constate également une tendance à la hausse dans la classe d’heures la plus élevée en vigueur avant cette période. Ainsi, la hausse du nombre d’étudiants jobistes travaillant entre 451 et 475 heures par an est clairement visible entre 2017 et 2019. Par la suite, la tendance à la hausse se déplace vers la classe d’heures supérieure pour les raisons évoquées ci-dessus.

 

Le graphique ci-dessus présente la répartition du nombre d’étudiants jobistes par classes d’heures et classes d’âge, tant pour 2023 que pour 2024. On constate que les plus jeunes jobistes (de 15 à 17 ans) constituent le groupe le plus important dans la classe d’heures de 0 à 50 heures travaillées sur une base annuelle. À mesure que le nombre d’heures travaillées augmente, leur part diminue par rapport aux étudiants légèrement plus âgés. Ce sont surtout les 18-20 ans et les 21-23 ans qui atteignent les limites du contingent.

C’est également parmi ces catégories d’âge qu’on observe, en 2024, une augmentation du nombre d’étudiants jobistes qui travaillent entre 475 et 600 heures sur une base annuelle. L’augmentation dans cette classe d’heures montre que la hausse du contingent de 475 à 600 heures à partir de 2023 semble porter ses fruits auprès des jobistes, mais la majorité des étudiants jobistes se situe encore dans les classes d’heures inférieures. Dans ces classes, la situation est d’ailleurs plus ou moins comparable entre 2024 et 2023.

Le graphique ci-dessous ajoute la répartition par sexe et permet ainsi une comparaison entre les étudiantes et les étudiants jobistes.

 

Les étudiants jobistes travaillent-ils tout au long de l'année ou plutôt durant des périodes spécifiques ?

 

Le graphique ci-dessus montre le nombre d’étudiants qui ont travaillé pendant un certain trimestre ou une combinaison de trimestres, et ce, séparément pour les hommes et les femmes. On remarque que le plus grand groupe d’étudiants exerce un job étudiant tout au long de l’année, tant en 2024 qu’un an plus tôt. On constate également que cela concerne davantage les étudiantes que les étudiants. Si l’on observe les étudiants qui travaillent uniquement durant un seul des quatre trimestres, on constate que le troisième trimestre est la période la plus populaire pour exercer un job étudiant. Cela n’a rien de surprenant, puisque les vacances d’été tombent pendant le troisième trimestre. Cependant, l’importance relative de ce troisième trimestre diminue, car de plus en plus de jobistes travaillent tout au long de l’année.

Pour combien d’employeurs différents les étudiants jobistes travaillent-ils par an?

 

 

Le graphique ci-dessus présente une répartition du nombre d’étudiants jobistes selon le sexe et le nombre d’employeurs différents pour lesquels ils ont travaillé au cours de l’année, tant pour 2024 que pour 2023. Le graphique montre clairement que la majorité des jobistes, en 2024 comme en 2023, ont travaillé pour un seul employeur, et ce, dans toutes les classes d’âge. Cela n’empêche toutefois pas qu’un nombre significatif d’étudiants aient travaillé pour deux, voire trois employeurs. Il s’agit principalement d’étudiants jobistes âgés de 18 à 20 ans et de 21 à 23 ans.

Le graphique ci-dessous ventile encore davantage ces informations selon le sexe.

 

 

Nombre d'étudiants jobistes selon le lieu de domicile de l'étudiant

 

Le graphique ci-dessus montre la proportion d’étudiants jobistes (selon leur lieu de résidence) par rapport au nombre moyen de travailleurs salariés occupés sur les quatre trimestres de l’année concernée, par arrondissement. Il ressort du graphique qu’il existe des variations notables entre les différents arrondissements. Un pourcentage plus ou moins élevé peut à la fois indiquer qu’il y a plus ou moins de jeunes actifs comme jobistes (le numérateur), ou être la conséquence du fait qu’un arrondissement compte relativement moins ou plus de travailleurs salariés (le dénominateur).

Le pourcentage le plus élevé de jobistes par rapport au nombre moyen de travailleurs salariés est observé en 2024 dans l’arrondissement d’Arlon et s’élève à 27,3 %. Les arrondissements de Thuin et La Louvière affichent le pourcentage le plus bas (11,6 %). La proportion de jobistes dans les autres arrondissements se situe entre ces deux valeurs.

En 2023, les chiffres sont similaires : l’arrondissement d’Arlon arrive également en tête avec 26,4 %, tandis que l’arrondissement de La Louvière ferme la marche avec 11,3 %. Nous soulignons qu’il s’agit ici de la répartition selon le lieu de résidence des jobistes. Le graphique ne donne donc aucune indication sur le lieu effectif d’exercice du job étudiant.

 

Le graphique montre l’évolution du nombre d’étudiants jobistes en 2024 par rapport à 2023. Les nuances de vert sur la carte indiquent une augmentation en pourcentage par rapport à l’année précédente. Plus le vert est foncé, plus la hausse est importante. Le statu quo est représenté par un blanc cassé (0 % d’augmentation). Les nuances de rouge indiquent une diminution du nombre d’étudiants jobistes par arrondissement. Plus la couleur est rouge, plus la baisse est importante.

Le graphique montre que le nombre d’étudiants jobistes (selon le lieu de résidence) n’a pas augmenté dans tous les arrondissements. De nombreux arrondissements, tant en Flandre qu’en Wallonie, ont même enregistré une diminution. L’arrondissement de Bastogne connaît la plus forte baisse (-2,7 %). La plus forte augmentation est observée dans les arrondissements de Dixmude (+3,3 %), Bruxelles (+2,9 %), Arlon (+2,9 %) et La Louvière (+2,7 %).

 

Les employeurs et le travail d'étudiant

Quels employeurs font appel au travail étudiant?

Dans ce qui suit, nous distinguons les branches d’activité qui ont employé plus de 25 000 étudiants en 2024 — les « Big Five » — et des branches d’activité qui n’atteignent pas (encore) ces chiffres. Cette distinction n’est pas seulement informative, elle améliore également la lisibilité de nos graphiques.

En raison du rôle important que jouent les entreprises d’intérim dans l’emploi étudiant, le secteur de l’intérim est mentionné séparément. Cet emploi étudiant s’exerce dans les autres branches d’activité, mais les données concernant les utilisateurs de la main-d’œuvre étudiante via les entreprises d’intérim ne permettent pas une répartition univoque selon les caractéristiques de l’entreprise utilisatrice.

Pour commencer, le premier graphique met en perspective les « Big Five ». Il résume les proportions relatives des « Big Five » en termes de part des étudiants employés, des jobs étudiants, du volume en heures rémunérées et de la masse salariale. Ces proportions sont aussi mises en perspective par rapport à la catégorie « reste », qui sera analysée plus en détail dans un graphique spécifique. Le graphique montre immédiatement la prédominance du secteur de l’intérim : plus d’un emploi étudiant sur trois est déclaré par une entreprise d’intérim.

 

Les graphiques ci-dessous comparent le nombre d’étudiants employés, le nombre de jobs étudiants, le volume de travail en heures rémunérées et la masse salariale en milliers d’euros par branche d’activité pour l’année 2024 avec la situation en 2023.

 

Parmi les « Big Five », représentés dans le graphique ci-dessus, on observe, dans le travail intérimaire, l’horeca, les soins de santé ainsi que l’administration publique, une augmentation du nombre d’étudiants occupés, du nombre de jobs étudiants, du nombre d’heures rémunérées et de la masse salariale en 2024 par rapport à l’année précédente. Dans le secteur du commerce, le nombre d’heures rémunérées et la masse salariale augmentent également, mais le nombre d’étudiants employés et le nombre de jobs étudiants diminuent sur la période considérée.

 

Le graphique représentant les secteurs d’activité ne faisant pas partie des « Big Five » contient en revanche à la fois des secteurs en hausse et en baisse. En 2024, les quatre indicateurs relatifs au travail étudiant chez les employeurs privés diminuent par rapport à l’année précédente. Dans l’industrie et la construction ainsi que l’information et la communication, le nombre d’étudiants employés et le nombre de jobs étudiants diminuent, tandis que le nombre d’heures rémunérées et la masse salariale augmentent par rapport à 2023. Le secteur financier connaît une baisse du nombre d’étudiants employés, du nombre de jobs étudiants et du volume de travail, mais la masse salariale y augmente en 2024 par rapport à 2023. La distribution d’eau et la gestion des déchets enregistrent une diminution du nombre d’étudiants employés, tandis que les trois autres indicateurs augmentent comparativement à 2023. Le secteur de l’enseignement connaît une baisse du nombre de jobs étudiants et du volume de travail, mais le nombre d’étudiants employés ainsi que la masse salariale y augmentent en 2024. L’extraction des substances minérales connaît une diminution du nombre d’heures rémunérées et de la masse salariale, alors que le nombre d’étudiants employés et le nombre de jobs étudiants y augmentent. Dans les professions libérales, le nombre de jobs étudiants diminue, mais les autres indicateurs augmentent.

Les autres secteurs d’activité affichent une hausse.

Le travail des étudiants se fait-il principalement dans les grandes ou les petites entreprises? 

 

 

Le graphique présente à la fois la part des étudiants employés, la part des jobs étudiants, leur volume de travail en heures rémunérées ainsi que la masse salariale, selon la classe de dimension de l’employeur basée sur le nombre de salariés ordinaires. Un cinquième diagramme circulaire montre la part des employeurs par classe de dimension.

En 2024, 40,3 % des jobistes sont employés dans des entreprises comptant 1.000 salariés ou plus. Cela représente 40,7 % de l’ensemble des jobs étudiants. De plus, 39,6 % du volume de travail est réalisé dans ces entreprises, ce qui correspond à 40,7 % de la masse salariale liée au travail étudiant. Ces grandes entreprises ne représentent que 0,4 % de l’ensemble des entreprises qui emploient des étudiants. Parmi ce groupe d’entreprises de grande taille, ce sont surtout les entreprises de travail intérimaire qui détiennent une part importante du travail étudiant (68,6 % des jobistes dans les entreprises de plus de 1.000 salariés).

D’un autre côté, on constate également que 8 % des employeurs n’emploient que des jobistes (c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun autre employé selon les formes classiques d’emploi). 1,6 % des étudiants employés — soit 1,8 % des jobs étudiants et 1,6 % du volume de travail  ainsi que de la masse salariale — travaillent chez ces employeurs au troisième trimestre 2024.

En 2023, des proportions similaires sont observées.

 

Intensité de l'utilisation du travail des étudiants

 

Dans le graphique ci-dessus, nous ne regardons pas la classe de dimension des employeurs basée sur le personnel fixe, mais bien en classes selon le nombre de jobistes qu’ils emploient. Autrement dit, nous utilisons des classes de dimension spécifiques aux jobistes qui indiquent dans quelle mesure ces employeurs ont recours au travail étudiant.

Le graphique montre que seulement 0,1 % de ces employeurs emploient 1.000 jobistes ou plus en 2024. 40 % des étudiants employés travaillent dans l’une de ces entreprises, qui représentent 42,5 % du nombre total de jobs étudiants, 39,1 % du volume de travail en heures rémunérées et 39,4 % de la masse salariale. Ces proportions sont comparables à la situation en 2023.

Il est également important de noter que 57,1 % de ces entreprises ayant plus de 1.000 jobistes sont des entreprises d’intérim. Elles représentent en outre 78,8 % des jobistes employés dans les entreprises de la classe de dimension spécifique 9 en 2024. En 2023, il s’agissait de 57,8 % de ces entreprises représentant 77,6 % des jobistes employés dans les entreprises de la classe de dimension spécifique 9.

La majorité des employeurs emploie en 2024 moins de 5 jobistes, ce qui était également le cas en 2023.

Évolution de la population des étudiants jobistes par branche d'activité

Évolution des étudiants jobistes par branche d'activité et sexe

 

Le tableau ci-dessus présente la répartition du nombre d’étudiants jobistes par sexe dans les différents branches d’activité pour 2024, en comparaison avec l’année précédente.

À l’exception du commerce, de l’industrie, du secteur de la construction, du secteur de l’information et de la communication, du secteur financier, de la gestion des déchets et du secteur des services domestiques, les différents secteurs d’activité enregistrent une augmentation du nombre d’étudiants jobistes en 2024 par rapport à l’année précédente.

Cependant, lorsqu’on se concentre sur la répartition par sexe, des différences apparaissent. Dans le secteur de la construction, la gestion des déchets et le secteur de l’information et de la communication, on observe une légère augmentation du nombre de femmes jobistes malgré la baisse du nombre total de jobistes. Dans le secteur de l’immobilier, le nombre total de jobistes augmente, mais le nombre de femmes jobistes reste stable. Dans l’enseignement ainsi que dans le secteur des transports et de l’entreposage, le nombre de femmes jobistes diminue alors que le nombre total de jobistes augmente. Enfin, dans le secteur de l’intérim, le nombre de jobistes masculins diminue alors que le nombre total de jobistes augmente, tandis que dans le commerce, le nombre de jobistes masculins augmente alors que le nombre total de jobistes diminue.

Évolution des étudiants jobistes par branche d'activité et tranche d'âge

 

 

 

Lorsque les étudiants travaillent durant leurs études, différentes relations de travail avec l’employeur sont possibles :

  • parfois, leurs prestations de travail sont soumises au régime complet de la sécurité sociale,

  • dans d’autres cas, elles sont soumises à un régime limité de sécurité sociale,

  • pour certains groupes, l’assujettissement à la sécurité sociale n’est pas requis.

Les étudiants peuvent effectuer un stage, suivre une formation en alternance ou exercer un job étudiant sous contrat étudiant. Pour les stages et la formation en alternance, nous renvoyons aux instructions destinées à l’employeur. Ce qui suit se limite au sujet des statistiques sur cette page : l’emploi étudiant sous contrat étudiant.

Nous nous concentrons ici sur les statistiques annuelles. Étant donné que le contingent (600 heures pour 2023 et 2024 ; 650 heures à partir de 2025) tient compte du nombre d’heures prestées sur une base annuelle, les statistiques annuelles nous permettent de dresser un tableau clair du degré d’activité des étudiants via le régime particulier du travail étudiant.

L’ONSS ne dispose que d’informations relatives au job étudiant. Nous ne possédons pas d’informations concernant la nature des études (domaine d’études, niveau d’études, etc.). Nous ne disposons pas non plus d’informations sur les étudiants qui n’ont pas exercé de job étudiant et ne pouvons donc pas nous prononcer sur le pourcentage d’étudiants ayant exercé un job étudiant.

Outre les statistiques annuelles, nous publions également des statistiques trimestrielles sur l’emploi étudiant. Celles-ci sont méthodologiquement très proches des statistiques annuelles, avec cette différence qu’elles ne contiennent pas d’informations sur le degré d’atteinte du contingent par les jobistes. En effet, le contingent est une donnée annuelle. Vous trouverez les statistiques trimestrielles ici.

Le contrat de travail pour étudiants

Le contrat de travail étudiant est un document social obligatoire. La loi sur les contrats de travail détermine la nature de la relation de travail avec l’employeur et prévoit un certain nombre de dispositions particulières, notamment en matière de travail de nuit et d’activités interdites. Les contrats de travail peuvent s’appliquer aux ouvriers, employés, domestiques ou représentants de commerce. Il existe également des contrats de travail spécifiques pour les étudiants. Ceux-ci contiennent, en plus des règles générales qui s’appliquent aussi aux autres contrats, des règles spécifiques propres à ce type de contrat.

Toute occupation d’un étudiant est, en principe, soumise à la sécurité sociale, impliquant le paiement de cotisations par l’employeur et le travailleur. Il existe néanmoins certaines exceptions. Certaines s’appliquent à tous les travailleurs, d’autres uniquement aux étudiants. Ces exceptions concernent :

  • les travailleurs (y compris les étudiants) qui effectuent des travaux occasionnels dans le ménage de l’employeur ou de sa famille, pour autant que la durée hebdomadaire totale de travail n’excède pas huit heures, et ce, chez un ou plusieurs employeurs ;

  • les travailleurs (y compris les étudiants) occupés, sous certaines conditions, comme animateurs d’activités socioculturelles et sportives pendant maximum 25 jours par an ;

  • les travailleurs (y compris les étudiants) occupés comme ouvriers occasionnels dans les secteurs de l’agriculture et de l’horticulture (récolte de tabac et de houblon, nettoyage et tri de brins d’osier) pendant certaines périodes de l’année ;

  • les étudiants effectuant un stage prévu dans leur programme d’études ;

  • les étudiants occupés pendant maximum 475 heures par an. Ce contingent a été élargi à 600 heures pour 2023 et 2024, et passera à 650 heures à partir de 2025.

Bien que les étudiants travaillant pendant ou en dehors de l’année scolaire ou académique, à l’exception des cas précisés ci-dessus, doivent être déclarés à l’ONSS, il n’existe pas de statistiques spécifiques sur ces « étudiants-travailleurs ». En ce qui concerne la déclaration à l’ONSS, ces étudiants-travailleurs ne sont pas distingués des autres travailleurs de l’entreprise. De plus, en l’absence d’assujettissement, il n’y a pas de déclaration trimestrielle à la sécurité sociale.

Les dispositions légales actuelles permettent cependant d’établir des statistiques spécifiques pour les étudiants qui remplissent toutes les conditions d’un emploi avec un contrat écrit d’étudiant.

Occupation des étudiants sous contrat de travail étudiant

Exonération d’assujettissement à la sécurité sociale

Jusqu’en 2011, une année civile était divisée en deux périodes durant lesquelles un étudiant pouvait travailler pendant 23 jours calendrier dans le système : d’une part, le troisième trimestre et, d’autre part, les autres trimestres réunis.

À partir de 2012, ce système a été remplacé par un dispositif permettant aux étudiants de travailler dans le cadre d’un contrat de travail écrit pour étudiants, qui échappe à l’application de la sécurité sociale. Ils peuvent travailler répartis sur l’année civile (ce qu’on appelle le « contingent ») pendant les périodes de non-obligation de présence dans l’établissement d’enseignement.
Les périodes d’obligation de présence dans l’établissement d’enseignement sont celles pendant lesquelles un étudiant doit suivre des cours ou des activités dans son établissement d’enseignement. L’étudiant ne peut donc pas travailler pendant les périodes où il doit assister à des cours ou à d’autres activités prévues dans son cursus.

Lorsqu’un employeur peut conclure un contrat d’étudiant avec un étudiant, il doit le faire. Ce n’est donc pas un choix libre, même si l’étudiant et l’employeur choisissent de déclarer l’occupation et de ne pas appliquer le système des cotisations de solidarité pour étudiants.

L’exonération d’assujettissement à la sécurité sociale s’accompagne de la perception d’une cotisation de solidarité. Consultez les taux en vigueur tant pour la cotisation de solidarité que pour la contribution au Fonds amiante sur la page des instructions administratives - Cotisation particulière du site de la Sécurité sociale.

Il est également admis qu’un étudiant qui termine ses études en juin et obtient son diplôme peut encore travailler sous le régime de la cotisation de solidarité jusqu’au 30 septembre de la même année.
Cela n’est toutefois valable que pour un emploi qui, d’un point de vue social, présente les caractéristiques d’un job étudiant. Ainsi, l’application de la cotisation de solidarité n’est pas acceptée lorsqu’il s’agit en réalité d’une période d’essai déguisée d’un contrat de travail ordinaire.

Le contingent

En général

Jusqu’en 2016, le contingent était composé de 50 jours répartis sur l’année civile. En 2017, cela a été remplacé par un maximum de 475 heures par an. Pour 2023 et 2024, ce plafond a été élargi à 600 heures par an, et à partir de 2025, il sera fixé à 650 heures par an.

Le décompte du contingent se fait par année civile, même si le contrat de travail dépasse cette période. Cela signifie que le compteur est remis à zéro au début de chaque année civile. Seules les heures effectivement prestées doivent être prises en compte. Les heures non prestées mais payées ne doivent donc pas être déclarées. La déclaration Dimona constitue la source authentique de contrôle à cet égard. Les parties concernées peuvent suivre cela via le site internet student@work.

La cotisation de solidarité ne s’applique que sur le contingent déclaré dans Dimona. Si le contingent est dépassé, la cotisation de solidarité ne peut plus être appliquée à partir de la première heure de dépassement. Dès ce moment, l’étudiant est soumis aux cotisations normales de sécurité sociale. Cela n’entraîne aucune modification du contrat : l’étudiant continue à être occupé sous contrat étudiant.

Afin de permettre l’engagement d’étudiants comme main-d’œuvre supplémentaire dans le cadre de mesures de relance pour soutenir l’économie en offrant de la flexibilité et des ressources supplémentaires, il a été décidé qu’à partir du deuxième trimestre 2020 (COVID), le contingent annuel ne serait pas pris en compte et que toutes les heures prestées, même au-delà du contingent, seraient uniquement soumises à la cotisation de solidarité. À partir du quatrième trimestre 2021, cette mesure a été limitée au travail étudiant dans les soins de santé et l’enseignement, et à partir de 2023, elle a été encore réduite au seul secteur des soins de santé.

Combinaison avec d'autres formes d'emploi

Un étudiant peut combiner un emploi étudiant, tel que défini ici, avec un emploi comme travailleur occasionnel dans l’horeca : il peut prester 475 heures (600 heures en 2023 et 2024, et 650 heures à partir de 2025) sous le régime de la cotisation de solidarité pour étudiants et travailler 50 jours comme travailleur occasionnel dans l’horeca.

En plus de ses 475 heures de travail étudiant (600 heures en 2023 et 2024, et 650 heures à partir de 2025), un étudiant peut encore travailler au maximum 65 jours comme travailleur occasionnel dans l’agriculture et l’horticulture, et éventuellement 35 jours supplémentaires comme travailleur occasionnel dans la culture de l’endive ou des champignons. Les heures prestées sous le régime de la cotisation de solidarité n’ont pas d’impact sur le contingent d’emploi occasionnel, mais les avantages liés aux deux statuts ne peuvent pas être combinés.

Dans le secteur socioculturel et lors de manifestations sportives, le contingent étudiant de 475 heures (600 heures en 2023 et 2024, et 650 heures à partir de 2025) peut être cumulé avec un emploi de 25 jours qui n’est pas soumis à la sécurité sociale.

Cotisation spéciale de solidarité

La cotisation de solidarité correspond à un certain pourcentage du salaire et est partiellement à charge de l’employeur et partiellement à charge de l’étudiant.

En plus de la cotisation de solidarité, une contribution au Fonds amiante est également due.

Veuillez consulter les pourcentages applicables, tant pour la cotisation de solidarité que pour la contribution au Fonds amiante, sur la page Instructions administratives – Cotisation particulière du site de la Sécurité sociale.

Cette cotisation de solidarité n’ouvre aucun droit à la sécurité sociale pour l’étudiant.

Cette cotisation de solidarité est déclarée de manière spécifique à l’ONSS. Cela permet d’établir des statistiques pour ce groupe d’étudiants.

Les chiffres relatifs à l’emploi des étudiants concernent donc uniquement les étudiants occupés chez des employeurs relevant de l’ONSS et soumis uniquement à la cotisation de solidarité.

Unités statistiques spécifiques au travail étudiant

Le poste de travail – 'le job étudiant'

Le nombre de postes de travail (jobs étudiants) est déterminé en comptabilisant le nombre d’étudiants occupés par employeur au cours d’un trimestre ou d’une année. Cette méthode diffère des autres statistiques classiques qui effectuent un décompte à la fin du trimestre. Les statistiques sur les flexi-jobs et l’intérim suivent également cette méthode de comptage spécifique.

Un étudiant qui a eu plusieurs contrats étudiants chez le même employeur au cours d’un trimestre ou d’une année est comptabilisé comme un seul job étudiant. Les étudiants qui ont travaillé chez plusieurs employeurs au cours d’un même trimestre ou d’une même année sont comptabilisés plusieurs fois.

Les étudiants qui ont à la fois un contrat d’ouvrier et un contrat d’employé chez un même employeur sont comptabilisés comme un seul poste de travail. Les caractéristiques de la prestation principale sont retenues.

L’étudiant-travailleur – 'le jobiste'

Le décompte du nombre d’étudiants occupés pendant le trimestre ou l’année repose sur l’élimination des doubles comptages dus aux prestations chez plusieurs employeurs. Cela est rendu possible grâce au numéro d’identification de la sécurité sociale (le numéro NISS). Il s’agit généralement du numéro de registre national. En l’absence de ce dernier, l’identification est réalisée à l’aide de fichiers auxiliaires gérés par la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale.

Chaque jobiste est donc comptabilisé une seule fois, quel que soit le nombre de jobs étudiants exercés. La différence entre le nombre de postes de travail et le nombre d’étudiants occupés est entièrement due à cela.

Le nombre d’étudiants employés sur une base annuelle donne une vue d’ensemble du nombre de personnes ayant eu au moins un emploi étudiant au cours de la période étudiée, et ce, indépendamment de la durée du contrat étudiant.

Les rémunérations

Les salaires sont ceux qui auraient été soumis aux cotisations de sécurité sociale si l’étudiant n’avait pas satisfait aux conditions légales et réglementaires pour la période concernée. Il s’agit des salaires bruts, sans déduction des éventuelles charges fiscales.

Les heures rémunérées

La notion d’heures rémunérées comprend, en plus des heures effectivement prestées, les éléments suivants :

  • les heures non prestées pour lesquelles une rémunération soumise au calcul des cotisations a été payée. Cela inclut notamment les heures qui auraient été prestées les jours fériés légaux et les jours de compensation associés, les jours d’absence autorisée de courte durée, les jours de congés légaux et supplémentaires pour les employés ;

  • les heures qui auraient été prestées les jours de repos compensatoire, à l’exception du repos compensatoire dans le secteur de la construction.

Le nombre moyen de jobs par étudiant

Le nombre moyen de jobs par étudiant est égal au nombre total de jobs étudiants divisé par le nombre d’étudiants.

Le nombre moyen d'heures par étudiant

La moyenne du nombre d’heures est le quotient de la somme des heures déclarées par le nombre total d’étudiants.

Le salaire horaire moyen de l'étudiant

Le salaire horaire moyen est le quotient des salaires déclarés par le nombre d’heures déclarées.

L'âge de l'étudiant

Tous les emplois, heures rémunérées et salaires sont attribués à l’âge que l’étudiant avait au moment de sa dernière activité professionnelle dans l’année.

Données sur le secteur d’activité de l’employeur

Des informations sont fournies ici selon le secteur d’activité de l’employeur de l’étudiant. Les codes d’activité sont limités au niveau section (NACE-Bel 2008), mais la section « N services aux entreprises » a été subdivisée afin de pouvoir isoler les étudiants employés en tant qu’intérimaires, car les chiffres montrent qu’ils représentent une part relativement importante.

Pour mémoire, les étudiants envoyés par une agence d’intérim dans une entreprise sont déclarés par cette agence. Par conséquent, les agences d’intérim sont considérées comme employeurs et non l’entreprise où le travail a effectivement été effectué. Les chiffres concernent uniquement ces jobs étudiants ; un job étudiant chez l’agence d’intérim elle-même (par exemple comme personnel d’encadrement) est inclus dans la section « services aux entreprises (section N)

Critères de classification

Un étudiant peut travailler en tant qu’ouvrier ou en tant qu’employé.

Le nombre d’employeurs et de postes de travail, les salaires et le nombre d’heures rémunérées sont répartis entre le secteur privé d’une part et le secteur public d’autre part. La distinction entre secteur privé et secteur public est parfois très délicate. De plus, une augmentation ou une diminution constatée dans un secteur n’est pas nécessairement due à une réduction ou une augmentation du personnel dans ce secteur, mais peut aussi résulter d’un passage du secteur privé au secteur public, ou inversement. Cette distinction ne se retrouve donc que dans le fichier des données brutes que vous pouvez télécharger.

En outre, on distingue les employeurs qui n’emploient que des étudiants et ceux qui, en plus des étudiants, emploient également d’autres travailleurs.

Par ailleurs, plusieurs critères de classification sont combinés, tels que le sexe et la qualité du travailleur, la nature de l’activité économique, la localisation, la taille des employeurs et l’importance du travail étudiant.

En raison de l’importance du travail étudiant, sont présentés d’une part les effectifs, les heures rémunérées (et, dans les données brutes, également les salaires) en fonction du nombre total d’étudiants auxquels l’employeur fait ou non simultanément appel au cours du trimestre. Les classes dimensionnelles spécifiques utilisées à cet effet sont indiquées par une lettre (de A à I). Voir également ci-dessous.

D’autre part, le nombre de postes de travail, leurs salaires et leurs heures rémunérées sont présentés en fonction du nombre de travailleurs assujettis à la sécurité sociale qui étaient occupés à la fin du trimestre. Les classes dimensionnelles utilisées à cet effet sont indiquées par un chiffre (de 1 à 9). Dans nos statistiques sur les étudiants, nous ajoutons encore une classe dimensionnelle pour les employeurs qui n’occupent personne selon les normes classiques d’emploi – classe dimensionnelle 0 – et nous y faisons référence dans nos graphiques, par souci de simplification, sous l’étiquette « uniquement étudiants jobistes ».

Outre les classes dimensionnelles traditionnelles que nous évoquons ci-dessus, nous intégrons également dans nos statistiques des classes dimensionnelles spécifiques pour le travail étudiant. Ces classes spécifiques, représentées de A à I (de 1 à 9), regroupent respectivement les employeurs comptant moins de 5 étudiants (travailleurs), de 5 à 9 étudiants (travailleurs), de 10 à 19 étudiants (travailleurs), de 20 à 49 étudiants (travailleurs), de 50 à 99 étudiants (travailleurs), de 100 à 199 étudiants (travailleurs), de 200 à 499 étudiants (travailleurs), de 500 à 999 étudiants (travailleurs) et 1.000 étudiants (travailleurs) ou plus.

La répartition géographique, où l'arrondissement administratif est utilisé comme critère, est également affichée, mais en fonction du lieu de résidence de l’étudiant (décompte des personnes).